Qui des quatre géants est le meilleur sur les médias sociaux?

Quel est le sport le plus populaire aux États-Unis, le baseball ou le football? Le débat fait rage, l’un attire des milliers de spectateurs sur une saison beaucoup trop longue de 160 et quelques matchs et l’autre met en scène le plus important événement sportif de l’année, le Super Bowl.

Les médias sociaux ont tranché et c’est… le basketball. Oui, ce sport que certains ont rétrogradé au même niveau, voire en bas du hockey dans l’échiquier du sport aux États-Unis, est numéro un dans le coeur des adeptes du 2.0 et de loin.

Alors que la NFL cumule 2 617 402 fans sur Facebook et 1 959 138 sur Twitter et que la MLB a un maigre 278 617 fans sur Facebook et 1 110 979 sur Twitter, la NBA possède un total impressionnant de 7 558 042 fans sur Facebook et 2 330 388 fans sur Twitter. Notons quand même la performance décente de la LNH avec 1 373 199 fans sur Facebook et 525 459 fans sur Twitter.

Oui, c’était beaucoup de chiffres. Tout cela pour vous illustrer l’impressionnante avance de la NBA dans les médias sociaux. Comment la ligue en est arrivée là? À vrai dire, en épluchant les différents comptes Facebook et Twitter, on se rend compte que vraiment peu de choses distingue les ligues. Les 4 ligues Tweetent constamment, même si la NFL et la MLB sont en congé, on répond aux gens et on est proactif. C’est surtout au niveau du compte Facebook où je peux entrevoir une réelle différence dans l’approche de la NBA. Les vidéos.

La clé du succès

On y présente souvent, très souvent des vidéos. J’avais déjà mentionné dans un précédent billet que le contenu interactif était un gros plus pour une page Facebook, spécialement dans le monde du sport. C’est sans doute ce que la NBA avait déjà compris. On doit aussi mentionner que la NBA a misé fortement sur son channel Youtube qui compte maintenant près de 300 000 abonnés. Un choix stratégique que les autres grandes ligues n’ont pas fait, seule la LNH  à un véritable channel qui compte environ 75 000 abonnés. Le channel Youtube de la NBA leur permet de partager beaucoup plus facilement du contenu à leurs fans, youtube permettant une viralisation beaucoup plus facile que des vidéos logés sur les sites des ligues.

En résumé, utilisez le vidéo au maximum si vous voulez connaître du succès dans la vague du 2.0. C’est le bonbon extrême qui satisfait le fan.

Guillaume

FanVibe : Suivez la vague, partout, tout le temps

Si vous êtes un grand fan de sports, il vous est sûrement impossible de suivre et d’écouter tous les matchs que vous voudriez. En tant que passionnés, vous aimez probablement discuter de vos équipes favorites, donner votre avis sur les résultats, tenter de prédire les statistiques, et j’en passe. Une des missions de Sport Électronique est de vous faire découvrir des petites douceurs du Web qui vous font vivre votre passion encore plus à fond. Le site FanVibe, et ses applications qui en découlent, et une des découvertes emballantes que j’ai faite.

FanVibe : C’est quoi ?

Lorsque connecté à FanVibe (via un compte standard ou un Facebook Connect), vous pouvez réellement profiter d’une expérience de fan en ligne complète. Que ce soit pour obtenir les scores et nouvelles instantanément sur votre iPhone, pour discuter avec d’autres fans, ou pour tester vos connaissances en prédisant les matchs, FanVibe est simple et agréable à utiliser.

fanvibe

Page d'accueil de FanVibe

Chaque check-in et chaque prédiction, entre autres, vous donne des points dans la classement général des fans de FanVibe. Les meneurs en points à chaque semaine (vous pouvez donc aspirer à la victoire à chaque semaine) sont éligibles pour gagner certains prix, comme des billets de match, des t-shirts, etc. Des badges peuvent aussi être gagnés, un peu comme Foursquare, ce qui permet aux membres de faire partie de tirages aux sort pour d’autres prix. De plus, FanVide un mini-réseau social. En « suivant » des personnes, en ajoutant des amis et en invitant de nouveaux participants, les points s’accumulent.

FanVibe développe aussi des applications afin de rendre plus accessible le concept. Par exemple, la page Facebook de la NBA possède sa propre application FanVibe et encourage donc les fans à utiliser la plateforme pour dialoguer entre eux, et bref pour générer du contenu autour des parties et des équipes de la NBA. Décidément, la NBA est vraiment la ligue professionnelle la plus connectée sur les réseaux sociaux. Ses 7,5 millions de fans le confirment…

Onglet NBA Turnstile de la page FB de la NBA

Mon verdict

Bien que le concept soit très intéressant, et surtout amusant, je doute que « la masse » s’y attarde rapidement. Il me semble que FanVibe soit destiné à un public restreint de fans intenses, des passionnés de sport, pour qui cela fait partie du quotidien. C’est normal me direz-vous, et je ne connais pas les ambitions des fondateurs.  Mais selon moi, grâce à Facebook, Twitter, etc., les gens sont déjà rapidement aux courants des nouvelles sportives, et peuvent directement en parler avec leurs amis. Pas besoin d’un autre réseau dans lequel s’investir pour nourrir leur passion. 513 check-ins hier pour la partie entre les Lakers et les Hawks (NBA), c’est minuscule, de mon point de vue, comparé à tout le contenu qui a dû être généré sur les sites plus populaires.

Bref, FanVibe est un petit joujou, « trippant » pour ceux qui mangent du sport à longueur de journée. J’essayerai sûrement l’application iPhone lorsque j’aurai mon téléphone vendredi (Yes !) Cela dit, ça reste pour moi un outil amusant, mais pratique et utile comme Facebook ou Twitter, non.

Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que ce genre de réseaux est voué à survivre ?

Bonne journée !

Alix

www.fanvibe.com

Digital native + golfeur = Rickie Fowler

Connaissez-vous Rickie Fowler ?

Si non, je vous invite fortement à lire ce billet pour découvrir le jeune personnage. Si oui, je vous dirais tout de même de poursuivre la lecture!

Phil Mickelson VS Shaun White

Le golf c’est vieux, c’est snob, c’est grincheux et toute l’étiquette qui vient avec le sport demeure extrêmement rigide (pardonnez mon brand maping arbitraire). Bref, il s’agit sans doute du sport le moins susceptible de séduire la relève. Ce n’est pas vendeur, le golf, que voulez-vous faire.

Rickie Fowler incarne la disruption en personne

Jeune golfeur professionnel et adepte (presque professionnel) de la motocross, Rickie Fowler est polyvalent et déborde d’énergie fraîche. Ce dernier pourrait non seulement modifier à lui seul l’image du golf, mais surtout, il représente l’incarnation même de la prochaine lignée de digital superstar issue de l’industrie sportive.

Digital Superstar ?

Elles sont jeunes et fraîches, on peut les suivre en direct via Twitter lorsqu’elles magasinent, elle publient régulièrement du contenu sur Facebook et Youtube, il s’agit de la Digital Superstar. Ici, Rickie nous parle de son goûter fait maison. Pourquoi pas un petit tweet en pleine finale des Masters ?

Vous (si vous êtes âgés entre 0 et 27 disons), Rickie Fowler et moi avons grandi aux côtés du premier Mac, du premier modem et plus récemment, de la percée fulgurante de Youtube et Facebook. C’est facile pour nous de résoudre l’équation Sportif + célèbre= médias sociaux. Toutefois, dans 5 ans, je parie que nous allons avoir du mal à suivre la prochaine superstar du hockey parce qu’elle utilisera des nouvelles technologies (par exemple, de géolocalisation) avec lesquelles nous ne serons pas à l’aise.

En me risquant quelque peu, j’affirme que si vous ne possédez pas de téléphone intelligent dans la prochaine année, vous pourriez perdre rapidement le fil !

Tant qu’à y être, commencez-vous déjà à perdre de vue les toutes nouvelles technologies ?

Hugo

Super Bowl : Quelles tactiques Foursquare ont fonctionné?

Évidemment, Foursquare n’allait pas manquer l’un des plus grands événements sportifs et médiatiques des États-Unis, le Super Bowl. L’outil de géolocalisation a profité de l’occasion pour faire quelques tentatives qui semblent avoir porté fruit.

Prédiction sur le dénouement de la partie

Beaucoup prédisait la victoire des Steelers de Pittsburgh lors de l’affrontement de dimanche passé. Pour certains, cette prédiction était même appuyée par une mesure « scientifique et rigoureuse », soit le nombre de check-in sur l’application Foursquare lors des séries éliminatoires : 3 900 check-in par match pour les Packers de Green Bay comparativement à 5 500 pour les Steelers. Malheureusement, avec le couronnement de Green Bay, cette mesure s’est révélée erronée.

Record au Cowboys Stadium

Ok Foursquare n’est pas le meilleur outil de prédiction. Il a tout de même été fortement utilisé lors du Super Bowl avec une toute nouvelle formule de type « événementielle » : les gens pouvaient s’enregistrer pour le Super Bowl XLV de n’importe où aux États-Unis ce qui est contraire à la vocation de géolocalisation habituelle de l’application. Pas moins de 30 minutes après le botté d’envoi, on comptait plus de 30 000 check-in. Un nombre qui a sens cesse augmenter, pour atteindre un peu plus de 200 000 check-in vers la fin de la partie, un record pour le leader en géolocalisation. Ces enregistrements, en plus de donner un badge représentant l’une des deux équipes, donnaient droit à des promotions directement sur la boutique en ligne de la NFL. De quoi faire réagir les mordus de Football qui se sont déplacés au Cowboys Stadium de Dallas ou qui ont tout simplement écoutés la partie.

Ménage à trois avec Porsche, Foursquare et le Super Bowl

En plus de faire l’essai d’une formule «événementielle» plutôt que «géolocalisation», Foursquare s’est aventuré avec un important partenaire, le fabricant de voitures de luxe Porsche. L’offensive consistait à photographier un véhicule Porshe installé près des festivités entourant le Super Bowl, de check-in dans Foursquare et ensuite « poster » la photo sur Twitter (oui ça fait beaucoup d’étapes). Porshe allait alors sélectionner les photos représentant le mieux la festivité entourant le Super Bowl afin de mettre sur la page Facebook officielle de la compagnie.

Les chiffres sur cette offensive ne sont toujours pas sortis, mais perso, je trouve ça audacieux (voire inadéquat) d’avoir utilisé autant de plateformes (Foursquare, Twitter et Facebook) pour si peu de récompense à l’utilisateur (mise à part la publication de votre photo SI elle est sélectionnée). Qu’en pensez-vous? Est-ce que cette stratégie se retrouvera dans les best practices de la géolocalisation?

Valérie

Publicités au SuperBowl : une distraction totale

Facebook, Twitter, Infopresse, AdAge, la salle à café, la salle de classe; tout le monde parle des publicités du SuperBowl. C’est inévitable. Comme mon collègue Guillaume Martin en parlait dans son dernier billet, le web social permet de donner un (très long) second souffle aux créations. Je me souviens, en 6e année du primaire, où nous avions que la cour d’école pour crier toujours plus fort la fameuse ritournelle du WHASSUP de Budweiser.

Un article publié dans AdAge m’a conduit vers un questionnement qui sommeillait en moi depuis un bon moment. L’auteur dit : « ok, prends un recul sur le buzz et analyse un peu » :

Just step back from the buzz for a moment today and ask yourself a simple question: Lots of brands spent lots of money to tee up viewership leading up to (…) How many used that unique soapbox to give consumers any information that warranted the build-up or their attention? If your answer is that advertising on the Super Bowl isn’t supposed to sell stuff (…) — you’re allowing yourself to be distracted by creative. If your advertising isn’t supposed to sell, you’re not supposed to pay for it.

Et si tous les millions investis par Audi, Chrysler et Doritos ne seraient que la pire des absurdités stratégiques ?

C’est ce que pense fermement l’auteur de l’article cité précedemment, Jonathan Salem Baskin. Se retrouver dans tous les TOP 5 crédibles du Web est loin d’être une victoire pour la marque selon l’auteur. Tout ça n’est qu’une distraction provoquée par la créativité du message. Monsieur Baskin va jusqu’à dire que le fameux message 1984 d’Apple fut rien de moins qu’une distraction qui a empêché le consommateur d’efficacement comprendre la révolution derrière la première souris et l’interface proposé par Apple. Pour cette année, l’auteur affirme qu’il a apprécié le message de Volkswagen mettant en vedette le jeune Darth Vader, mais souligne ne pas se souvenir de la marque de voiture.

Il challenge sans cesse ses lecteurs :

The sales successes of those brilliantly creative spots from last year still linger, don’t they? Quick, name one.

La position de Baskin ressemble un peu à celle de Jack Trout : « Où est ton USP ? Qu’est-ce que t’as offert de tangible à ta cible par rapport à la différenciation de ton produit ? Un petit gars déguisé en Darth Vader, et bien c’est pourri. Tu as inutilement distrait ta cible »

La construction de la marque, elle ?

Les émotifs défenseurs du brand builiding (j’en fait semi parti) diront que la publicité d’image demeure primordiale. Qu’a-t-on offert en mêlant Eminem et Chrysler durant 2 minutes ? Une nouvelle voiture ? Pas vraiment et honnêtement, on s’en fout. On a donné des frissons sur les bras de millions d’Américains. On a donné un souffle d’espoir sur une ville outrageusement affectée par la crise économique. C’est ça aussi la publicité, je pense. Dans une marée montante de promotion et de gestion axée sur le court terme, il faut protéger la publicité d’image d’autant plus que les ondes du SuperBowl ne sont pas réservées à du 12-pouces-5-dollars.

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Même si Monsieur Baskin s’insurge dans un billet extrêmement intéressant (lisez-ça), acheter du média au SuperBowl demeurera un méga statement capitaliste qui signifie chez le CEO d’une multinationale : « J’ai réussi, je me suis payé mon 30 secondes, je peux mourir demain si ça me tente »

Je pourrais poursuivre ce billet durant quelques pages tellement cette controverse est intéressante, à vous de réagir !

Hugo